Home Arts et Culture Gagnant les élections par achat de conscience, Kalifa informe ses citoyens : « Je vous ai tout donné durant les campagnes, maintenant c’est mon tour… »

Gagnant les élections par achat de conscience, Kalifa informe ses citoyens : « Je vous ai tout donné durant les campagnes, maintenant c’est mon tour… »

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Les souffrances ayant conduit la population de Yélémabougou à s’adonner à tous les vices, les profiteurs se sont présentés lors des élections. L’achat de conscience n’a contribué qu’à enchaîner davantage cette population, qui finit vite par se réveiller. Le changement devient dès lors la volonté exprimée sur tous les toits.

La religion foulée au pied, le favoritisme ambiant rendu possible par la manipulation des lois de la République, l’achat de conscience, la colère des citoyens prenant acte des dangers. Yélémabougou est juste à un doigt de l’éclatement.

La religion, théorie sur les lèvres

La religion, ce concept qui ne cesse de me donner à réfléchir, est devenue une théorie sur les lèvres des hommes de Yélémabougou. Quelle est la religion que les hommes modernes pratiquent ? Une religion où l’homme tend à s’attribuer la place de Dieu. L’homme devenant de plus en plus irrationnel, la place de Dieu devient de plus en plus petite. La croyance en Dieu devient secondaire. Plus de peur donc plus de pitié. Seule la loi du plus fort règne. Bienvenue à un « état de guerre de tous contre tous », un état où « l’homme est un loup pour l’homme », les plus faibles constituent des proies pour les plus forts. Les sangsues sont devenues plus nombreuses que leurs proies.

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La montée en puissance des formes de violence ou de criminalité s’est aggravées dans la plupart des cas depuis l’approche des élections. Tout porte à croire que ces malfaiteurs étaient et sont au service de certains candidats aux élections présidentielles ou de Kalifa qui reçoivent ou reçoit ces prescriptions sanguinaires de la part de marabouts et de féticheurs sanguinaires.

Le pouvoir aveugle. Si le sacrifice d’un humain peut amener un homme au pouvoir, qu’attend le marabout ou le féticheur lui-même pour gouverner ? Tout le monde aime le pouvoir. Il est temps que les hommes aient la raison en sachant que ces sacrifices sont inhumains et ne puissent porter personne au pouvoir.

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Le règne du favoritisme

Kalifa ne songeait plus qu’à ses proches dans la gestion du pouvoir. La spécialisation n’avait plus de valeur à Yélémabougou puisque l’essentiel était d’être un proche de Kalifa. Le slogan selon lequel « il faut l’homme à la place qu’il lui faut » n’était plus une vérité. Le gouvernement est rempli d’hommes sans compétences et sans souci de l’État. La dégénérescence était à nouveau inévitable.

Yélémabougou ressemblait à un bateau sans capitaine.  Il était comme délaissé à lui-même et à la merci des loups. Aucune loi n’est respectée puisqu’elles sont toutes détournées au profit du souverain. La situation de cet État inquiétait tous les voisins. Les pauvres devenaient de plus en plus pauvres pendant que les riches s’enrichissaient toujours davantage comme si l’exploitation était une source de bonheur pour eux.

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 Kalifa était indifférent àtoutes les souffrances du peuple parce qu’à ses dires il ne lui doit plus rien. Tout ce qu’il devrait lui donner, il a déjà bénéficié de tous ceux-ci durant les campagnes. Maintenant étant au pouvoir, c’est son tour de se bourrer les poches.

Manipulation des lois

Kalifa prend le soin de transformer toutes les lois qui pouvaient donner un peu de pouvoir au peuple afin de régner en maître absolu. La loi fondamentale du pays, la constitution, a été modifiée afin de lui donner la possibilité de mourir au pouvoir. Les choses interdites deviennent les choses autorisées. Le dirigeant a le droit de vie et de mort sur tous les citoyens. Plus aucun citoyen n’a une propriété familiale. Toutes les femmes mariées et non mariées appartiennent, dans une certaine mesure, à Kalifa et à son gouvernement puisqu’à chaque fois qu’ils ont besoin d’une d’entre elles, personne ne peut s’y opposer. L’adultère n’était donc plus un problème dans cet État. 

Plus de partage, les lois sont devenues dictatoriales, les affaires tournent au ralenti. Alors, les murmures s’augmentent sans qu’il y ait de gestes. Yélémabougou était maintenant un pays sans façon. Les citoyens commencent à regretter de leur geste. Mais, hélas ! Ils n’ont rien vu encore.

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Kalifa confisque tous les marchés de l’État. Il les confie à ses proches qui étaient chargés de vendre au prix qui leur convenait. À cet effet, les prix étaient exorbitants. Cette situation a été aggravée par les deux années de sécheresses successives.

Rien que la révolte pour le changement

En réponse à l’insécurité alimentaire qui venait de s’installer, toutes les attitudes contraires aux bonnes mœurs se développent : prostitution des mineures, adultères, braquage, des maladies de tous genres, etc. On pouvait tout dire, tout espérer à Yélémabougou sauf la santé. La malnutrition pesait sur les enfants et les vieilles personnes.

Dans cette atmosphère, la population de Yélémabougou prend conscience et se soulève pour riposter. Rien ne pouvait stopper leur colère. La rage s’était emparée d’elle. Alors, le pays devient ingouvernable. Kalifa a été obligé de fuir pour se réfugier à l’étranger avant d’être condamné pour haute trahison et crime contre l’humanité.

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Finir avec l’achat de conscience

Cette situation pousse Imza à donner raison à son ami Kadran qui lui déconseillait ses genres de comportements. Cependant, lors des élections prochaines, la population de Yélémabougou décide de voter pour des hommes ayant un réel projet politique. Les élections doivent être libres et transparentes. Les citoyens doivent voter en toute liberté en votant pour l’homme qui peut faire leur affaire. Plus d’achat de conscience. Celle-ci est un délit, un péché à travers lesquels les citoyens des pays démocratiques ne doivent pas accepter de tomber.

Dorénavant, les citoyens de Yélémabougou ont changé de manière. La présentation des projets politiques se substitue à l’achat de conscience. Plusieurs candidats étaient en liste, mais la population exige la présentation de projet politique. En plus de ceci, elle demande que soient institués des débats politiques entre les candidats afin que chacun vienne défendre son projet devant les autres candidats et les citoyens. C’est dans ce contexte que Binor arrive au pouvoir et que Yélémabougou commence à goûter aux merveilles de la vie. Le nouveau président s’attèle à la conquête de la sécurité alimentaire, sanitaire et à la création d’emplois afin que puisse régner la paix. 

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A télécharger « ETUDE NATIONALE SUR LE COÛT FINANCIER DES CAMPAGNES ELECTORALES ET DES MANDATS ELECTIFS AU MALI »

À suivre !


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